Non, tous les robots ne sont pas magiques!

S'il y a un truc qui commence à m'agacer avec les nouvelles technos et les sujets sur les derniers gadgets en robotique, c'est l'espèce d'engouement permanent, de célébration naïve et utopiste sans cesse rabâchée dans les articles de presse. Rares sont les journalistes et médias qui s'osent à formuler de véritables critiques constructives et objectives des robots qu'ils testent ou voient en démo. La plupart du temps, ils se contentent de recracher ce que les commerciaux des boîtes technos leur vendent, ils s'éclatent devant une démo mise en scène des semaines à l'avance par le fabricant puis écrivent que c'est le "next big thing".

John R. Quain est dans le domaine de la robotique et des nouvelles tendances digitales ce que l'on peut appeler une pointure. Et ce que j'aime chez lui, c'est sa capacité à regarder les objets modernes avec une certaine forme de clairvoyance et d'impartialité qui fait réellement du bien. dernier fait d'arme à son actif, Temi, un robot que j'avais déjà épinglé ici et qui, bien que promis à la conquête de l'Europe, n'a jamais montré le bout de son nez. Au point de se fâcher avec l'entreprise belge reconnue dans le secteur et qui du coup lui a claqué dans les pattes, faute d'être convaincue, j'imagine, par la qualité et la fiabilité du produit.

Ainsi donc, John R. Quain s'est mis à vivre durant quelques jours avec un Temi pour voir si le jeu en valait la chandelle. On parle quand même d'une bé-bête à 2000$ l'unité : ça fait cher l'Alexa sur roulettes. S'il trouve le robot rigolo quelques secondes, très vite il souligne les avaries techniques, les impossibilités de passer des coups de fil, le côté "freaky", les bugs et la mobilité parfois limite. Même son chien se met à flipper à cause du robot.

Une seule conclusion, et toujours la même avec moi les amis, vous connaissez ma devise: sans réel usage, un robot n'est rien! Fabricants, arrêtez d'imaginer le futur et observez le présent! Et surtout, soignez vos logiciels car au-delà des belles mécaniques et belles plastiques, c'est toujours là que le bât blesse.