Les robots suisses prennent vraiment leur temps...

C'est un peu une marque de fabrique du pays, on le sait: prendre son temps, ne pas se précipiter et y aller tout doux. Mais comme on parle de nouvelles technologies et de robots, on s'imaginait que pour le coup, les Helvètes la joueraient un rien plus rapide. De quoi parle-t-on ici? Eh bien d'une expérience menée au sein des agences de la banque suisse BCV.

Depuis un an, Pepper est en test. Ils affinent, ils ajustent, ils testent, mais pour l'heure, Pepper ne rend à vrai dire que peu de services et ne remplit aucune tâche qu'un kiosque à prospectus ne ferait mieux ou de manière plus fiable. Voire même plus discrète. Car selon le journal Le Temps qui consacre un article à cette expérience, le robot aurait du mal à saisir et comprendre les quelques intrépides clients qui se risquent à tenter une interaction, même superficielle, avec le robot. "Il n’est pas toujours facile de se faire comprendre par la machine et il faut parfois élever la voix pour se faire comprendre – un peu étrange alors que l’on se trouve entre les guichets et les bancomats de la succursale" (Le Temps). L'un des responsables de l'opération pour la banque BCV se veut rassurant sur la peur du grand remplacement par les robots. Fallait-il rassurer sur ce point vu le peu de fonctions tangibles que remplit à cette heure leur robot? On en doute. "Nous n’imaginons même pas, pour l’heure, lui confier par exemple le soin de donner des taux de change: il n’est pas encore adapté pour fournir des informations précises en temps réel", affirme la BCV.